1er Congrès de l'Afea / 21-24 septembre 2011
Paris (France)

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« Une minute de science », ou comment la chanson rap « réafricanise » les savoirs au Gabon
Alice Aterianus-Owanga  1, 2, *@  
1 : Laboratoire d'excellence Création, Arts et Patrimoines  (Labex CAP)  -  Site web
Pres Hesam
2 Rue Vivienne, 75002 Paris -  France
2 : Centre de recherches et d'études anthropologiques  (CREA)  -  Site web
Université Lumière - Lyon II
5 Rue de l'Éternité 69008 Lyon -  France
* : Auteur correspondant

Implanté au Gabon depuis la fin des années 1980, le rap a contribué à l'émergence de nouvelles dynamiques dans plusieurs domaines de la société, en s'imposant à la fois comme instrument d'expression des aspirations démocratiques et comme vecteur de construction de la subjectivité chez les jeunes. Les textes de rap ont également été employés comme canal alternatif de transmission de valeurs, de codes et de savoirs, associés à la fois au mode de vie des jeunes de Libreville et à un bagage de connaissances sélectionnées dans le contexte global.

Nous décrirons dans cette communication comment, pour certains rappeurs qui s'investissent d'une mission de « conscientisation » de la population, ce genre musical a été le moyen de procéder à une fabrication de connaissances historiques et d'idéologies s'appuyant sur des icones afro-américaines, des penseurs des luttes des indépendances ou des intellectuels africains, en vue de mettre en avant une idéelle « identité » africaine et de « réafricaniser » les savoirs.


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