Comme dans d'autres grandes villes, des étrangers achètent des logements à Paris qu'ils n'utilisent que quelques semaines par an. Et en quoi cette forme de citadinité constitue une expérience anthropologique de la ville et de la globalisation particulière? L'objectif de l'intervention, fondée sur un travail ethnographique collectif, est d'explorer la figure citadine du résident secondaire étranger, la forme de vie urbaine « par intermittence » qui est la leur et les effets de la « pied-à-terrisation » sur Paris, en replaçant le phénomène dans le contexte de la capitale et dans celui plus global de la lutte entre grandes villes pour l'attractivité. Nous présenterons les modes d'occupation résidentiels de ces habitants, leurs pratiques sociales et culturelles, les représentations qu'ils se forgent de Paris et de leurs multiples « chez soi » et les interactions avec l'ensemble des acteurs concernés par le processus. Nous verrons comment ce phénomène oblige à réfléchir à la production de la « localité » et du « voisinage » et en quoi il bouscule les modèles classiques de la citoyenneté.