La Constitution bolivienne garantit aux peuples autochtones la libre-détermination, le droit à l'autonomie, à l'autogouvernement, à la culture dans le respect de l'unité de l'Etat. Elle reconnaît leurs « territoires ancestraux », leurs institutions et systèmes de gouvernement qu'elle prévoit d'intégrer dans la nouvelle organisation politico-administrative de l'Etat. La constitutionnalisation des droits collectifs résulte d'une mobilisation collective permanente ponctuée de manifestations, de propositions de lois, d'alliances stratégiques mais aussi d'expériences locales de gouvernement, comme depuis 1999 à Lomerío en Chiquitanie. Cette communication revient sur chacune des étapes de l'histoire du mouvement indigène et des politiques d'Etat qui ont mené à la situation actuelle. Cette communication met en évidence le caractère légaliste et constitutionnaliste de ce mouvement en Bolivie et de la mise en place des autonomies indigènes.