La globalisation se caractérise notamment par des frontières transversales : elles procèdent de dynamiques supra ou transnationales, et sont à l'origine de la formation de nouvelles classes et de nouveaux processus d'exclusion. Cette communication se propose d'observer l'émergence d'une catégorie sociale symboliquement hégémonique dans la ville contemporaine: l'élite cosmopolite (Friedman, 2000). Cette catégorie sociale se caractérise par une pluralité de référentiels culturels, par une hétérogénéité de revenus économiques et de catégories professionnelles. Où les frontières se situent-elles dans ces compositions aux référentiels multiples et instables? A partir de la notion de frontière, nous tenterons d'appréhender les recompositions d'une certaine économie des inégalités, et de penser leurs modalités d'inscription dans les territoires de la ville contemporaine.