L'atelier "Dans l'épaisseur des frontières" a proposé de considérer la notion de frontière comme un outil heuristique permettant de décrire et d'analyser des terrains et des problématiques de recherche variées. La frontière a été envisagée, non pas d'une façon statique comme une simple ligne de démarcation, un pur critère de délimitation, mais selon une approche dynamique ; il s'agissait d'"entrer" dans la frontière, considérée comme un espace à part entière, dense, épais et mobile. Zone de passage et/ou de tension, espace habité et instable, la frontière est un lieu de rapports de force, de négociations, de recomposition et de réappropriation, une réalité en devenir pouvant rendre compte des processus de transformation à l'œuvre sur différentes scènes de la globalisation.