Ce travail décrit les transformations du canoë-kayak dans la pluralité des modalités de pratique et des espaces investis par les kayakistes. A partir d'une enquête ethnographique portant sur trente pratiquants, j'ai analysé la diversité d'usages sociaux de cette activité. Si cette étude prend pour objet le kayak, elle se limite aux pratiques en eau vive qui se déroulent, à l'origine, dans l'environnement « sauvage » du torrent. Pour la plupart des kayakistes, naviguer, c'est évoluer dans des espaces naturels dans une dimension touristique. Mais le réseau hydrographique français s'amenuise et pour compenser la perte de torrents, les promoteurs d'électricité de France conçoivent des rivières artificielles : les Stades d'eau vive. La descente de rivière se transpose dans ces sites sportifs. Comment ces kayakistes adaptent-ils leur activité en pratique sportive suite à ce changement de lieu vers les Stades d'eau vive ?