Depuis que l'homme a cherché à se déplacer dans l'eau pour subvenir à ses besoins, se défendre ou attaquer, se sauver ou porter secours, s'opposer ou coopérer, il n'a eu de cesse que de trouver des solutions motrices pour résoudre des problèmes vitaux, subis ou provoqués par lui-même. Il a su alors produire avec son corps différentes façons de faire qui expriment des formes singulières d'adaptation motrice culturellement codées et historiquement datées. Si les récentes productions didactiques liées à l'enseignement de la natation semblent nouvellement accorder une grande importance à la construction naturelle d'un corps flottant et projectile, en revanche, il apparaît que dans la littérature natatoire certaines propositions théoriques avaient déjà pris en compte cette nécessité de construire un corps flottant et fusiforme. Cette communication vise à investir le passé à l'endroit des paradigmes didactiques liés à l'enseignement de la natation pour mesurer le caractère nouveau ou non des savoirs pratiques à transmettre aujourd'hui pour devenir meilleur nageur.