Nous nous proposons d'examiner le nationalisme sous étatique en étudiant en profondeur les politiques québécoises sur la gestion de la diversité ethnoculturelle depuis les années 1960. Cette politique – l'interculturalisme – est devenue l'un des piliers d'une identité distincte pour le Québec, et ce, malgré le fait que le gouvernement n'a jamais défini ses contours primordiaux de façon explicite. Il existe donc des divergences entre l'interculturalisme aux niveaux gouvernemental et populaire. À la lumière du développement de l'approche québécoise à la gestion de la diversité culturelle, ethnique, et religieuse, nous pourrons voir si, comment et jusqu'à quel point l'interculturalisme représente un effort de repenser les fondements historiques de la nation québécoise, tout particulièrement l'ethnie, la religion, et la langue. Au plan théorique, nous situerons notre analyse comme une contribution à l'anthropologie du nationalisme, des institutions, et des politiques (du pluralisme).