L'ethnologue doit-elle pleurer pour participer et observer les rites funéraires Bayung-Raï du Népal ? Étant donné que je suis une anthropologue de sexe féminin, a priori oui, puisque habituellement les femmes pleurent en public, en groupe au cours des funérailles.
Montrer de la compassion envers les endeuillés : est-ce une observation participante des rites funéraires ? Nous avons tous été touchés par la perte d'un proche ou que d'un ami, que l'on soit ethnologue ou non : il n'est donc pas impossible d'observer et de participer à des funérailles au Népal. Nous commencerons donc par nous poser la question de savoir comment les pleureuses, dans le contexte funéraire « raï » pleurent-elles ? Comment les pleurs, lors de funérailles en occident, sont-ils modulés dans les contextes publics et privés ? Qu'est ce qui se révèle de véritablement personnel ou public dans les manifestations extérieures de la douleur ?