1er Congrès de l'Afea / 21-24 septembre 2011
Paris (France)
L'ethnologue et la nuit des temps
Maxime Boutry  1, *@  
1 : Institut de Recherches sur l’Asie du Sud-Est contemporaine   (IRASEC (CNRS-MAEE) )  -  Site web
IRASEC - Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine 29 Sathorn Tai Road, Bangkok 10120, Thaïlande -  Thaïlande
* : Auteur correspondant

Il a fallu un certain temps pour que l'ethnologie accepte que l'exotisme des sociétés étudiées ne rime plus avec isolement ; que les sociétés échangeaient entre elles, s'influençaient mutuellement. avec la globalisation, l'ethnologie s'intéresse à de nouveaux objets, recycle ses connaissances ou évacue des problèmes non résolus comme l'ethnicité. Si jadis les sociétés ont pu être étudiées dans leurs archaïsmes, elles sont désormais les « victimes », les fruits d'un processus exogène qui bouleverse. La Birmanie apparaît en dehors du « temps », avec pour contrepartie de ce replis politique, la survivance d'un exotisme que l'on ne trouve plus ailleurs.

A partir de l'exemple de migrations aux frontières de la Birmanie, je montrerai qu'au contraire il existe une continuité que seule l'ethnologie comme science « construite » peut servir à comprendre et ainsi apporter une connaissance de l'Autre non pas « hors du temps » ni dans « notre temps », mais selon une temporalité qui lui est propre.


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